Goma: les vendeurs des tomates montent au créneau au marché de Kahembe
Une matinée très agitée ce lundi 1er juillet 2024 au marché de Kahembe dans la ville de Goma. Les vendeurs des tomates à ce marché viennent d’entamer un mouvement de grève sèche pour protester contre ce qu’ils qualifient de tracasserie de la part de la Direction générale de recettes Nord Kivu (DGR-NK).
Constitué en majorité des femmes, ces vendeurs protestent contre l’imposition d’une taxe de 35$ qui, pourtant auparavant c’était 30.000 francs congolais.
” Nous sommes des petits commerçants, nous exerçons ce travail avec beaucoup de peine. Ce matin, nous avions appris qu’il y a majoration de la taxe de la DGR/NK aux vendeurs des tomates. Des policiers sont ici pour nous faire payer cette taxe de 35$ par camion, ce qui a de l’impact sur notre activité au quotidien. Nous sommes étonnés de voir cette majoration qui n’est pas justifiée. Nous demandons au gouverneur de s’impliquer pour rabattre cette taxe ” a rassuré une des vendeurs.
Pour sa part, Kisuba Brigitte présidente de la Plateforme des petits commerçants transfrontaliers exerçant au marché de Kahembe parle d’une trahison de la part de la DGR/NK. Pour elle, cette taxation intervient après la sensibilisation des vendeurs sur le paiement de taxes pour alimenter le Trésor public, mais elle se dit être étonné de voir que c’est passé brusquement de 3000 francs congolais à 35$ sans aucune sensibilisation au préalable.
” Si un vendeur des tomates profite beaucoup, il peut obtenir 10.000 FC et puis on lui demande de payer 35$, c’est ce qui est à la base de cette grève. C’est pourquoi les vendeuses disent qu’au moins qu’il y ait carence des tomates dans la ville de Goma au lieu de travailler dans cette condition” a-t-elle fait savoir.
A l’issue d’une réunion qui s’est tenue ce même lundi au marché de Kahembe, aucun compromis n’a été trouvé entre les vendeurs, vendeuses et la Direction générale des recettes du Nord Kivu. La DGR-NK a appelée ces derniers à se constituer en équipe pour aller voir l’autorité provinciale pour plaider leur situation.